L’ambre, une résine d’arbre fossile de l’ère tertiaire, est l’une des plus anciennes pierres précieuses de l’histoire culturelle de l’humanité. La zone de découverte classique est la mer Baltique, surtout l’ancienne Prusse orientale, la Pologne ainsi que les trois pays baltes.
Le principal lieu d’extraction est Palmnicken, aujourd’hui en Russie, sur la côte de Samland, où la terre dite bleue est exploitée à ciel ouvert. C’est pourquoi on parle souvent d’ambre baltique. Il s’est formé à partir de la résine de conifères géants, principalement le pin “Pinus succiniferus”, qui ont été cassés, blessés, foudroyés, etc. Des morceaux de 5 à plus de 10 kg ont déjà été trouvés.
Si, dans des circonstances heureuses, cette résine se retrouve à l’abri de l’air et est recouverte de terre, elle durcit au cours de millions d’années et se transforme en ambre.
Le nom le plus ancien, aujourd’hui oublié, vient du germanique : “glaesum”, d’où est dérivé notre mot actuel, verre. Depuis le 13e siècle il existe le mot bas-allemand “bernsteen” ou ambre, c’est-à-dire pierre à brûler, donc pierre combustible, car elle brûle très bien avec une flamme jaune, blanchâtre et bleutée.
En raison de sa force d’attraction électrique (attire les copeaux de papier lorsqu’on le frotte sur la laine ou dans les cheveux, par exemple), les Grecs l’appelaient “elektron”, le tireur, la pierre de traction, ce qui a donné naissance à notre mot actuel, électricité. En anglais se dit ambre, en français amber. ambre, ital. ambra, espagnol ámbar, hébr. imbar. Ces noms à la consonance similaire sont dus à l’arabe. mot anbar = ambre.
Il y a des milliers d’années, l’ambre était déjà utilisé comme bijou, amulette, médicament ou encens. Depuis environ 1 600 avant J.-C. il était commercialisé sur les célèbres routes de l’ambre depuis le Samland et Hambourg vers Marseille, l’Italie, la Grèce, l’Asie mineure et l’Afrique du Nord.
Dans ce contexte, il convient de noter qu’aujourd’hui encore, en Afrique du Nord, les bijoux sont souvent fabriqués avec de l’ambre. On y trouve souvent des bijoux en ambre, que l’on appelle “ambar”. Un conseil pour les touristes : cet “ambar” est toujours en plastique jaune.
Outre les pays baltes, qui restent le plus grand fournisseur d’ambre, une très grande quantité d’ambre provient de la République dominicaine, sur l’île d’Haïti, dans les Caraïbes. Il se caractérise par un nombre d’inclusions plus important en pourcentage. On entend par là des inclusions de nature végétale ou animale. Il s’agit principalement d’insectes qui n’ont pas pu se libérer de la sève collante. Ce qui est fascinant avec ces pièces très appréciées et recherchées par les collectionneurs et les amateurs, c’est que l’enveloppe extérieure est restée intacte, alors que l’intérieur s’est rapidement décomposé. Dans ce contexte, il convient de noter qu’il est donc impossible d’extraire de l’ADN de ces insectes, comme c’est le cas dans le film Jurassic Park.
Au début, on voit une exploitation minière en République dominicaine. Les dinosaures correspondants sont élevés à partir de l’ambre inclusif découvert et des moustiques qui y sont enfermés et qui avaient piqué des dinosaures et sucé leur sang peu avant leur mort en résine. Cette idée fascinante présente toutefois deux inconvénients majeurs : d’une part, la décomposition interne ne permettait plus de prélever du sang pour obtenir du matériel génétique et, d’autre part, les dinosaures avaient disparu depuis longtemps au moment où l’ambre s’est formé. C’était déjà le cas il y a 65 millions d’années, alors que l’ambre dominicain ne s’est formé que 30 millions d’années plus tard !
En ce qui concerne l’âge, l’ambre de la Baltique est encore plus ancien ; il s’est formé il y a 35 à 50 millions d’années. Durant cette période, le. L’âge d’or de l’ambre, qui correspond à l’ère tertiaire ancienne, se caractérise par un climat subtropical à tropical chaud et humide en Europe centrale et septentrionale. D’énormes conifères poussaient jusqu’à environ 50 mètres de hauteur et ils produisaient de grandes quantités de résine. Ces forêts d’ambre se trouvaient dans le sud de la Scandinavie et, bien plus tard, pendant l’ère glaciaire, les glaciers ont transporté l’ambre vers le sud, non seulement jusqu’aux pays baltes, mais parfois encore plus au sud, jusqu’en Ukraine. Dans ce contexte, il convient de rappeler que l’ambre ne peut se former que si la résine est immédiatement mise à l’abri de l’air, de sorte qu’elle ne puisse pas se décomposer, par exemple dans un terrain marécageux ou si elle est immédiatement recouverte de terre ou de sable. Au cours de millions d’années, la résine perd son humidité et se solidifie, elle se “pétrifie” en quelque sorte.
Bien sûr, les conifères produisent aussi de la résine dans un passé récent jusqu’à aujourd’hui, qui se solidifie déjà après quelques centaines ou milliers d’années. Selon la loi allemande sur l’ambre du 3 mai 1934, toujours en vigueur aujourd’hui, on ne peut parler d’ambre que si son âge est supérieur à 5 millions d’années. Si la résine est plus récente, on parle de copal. Le copal est principalement commercialisé à partir de la Colombie ; il a un âge de quelques centaines de milliers d’années. Il existe également des gisements importants en Afrique de l’Est et de l’Ouest. Le copal colombien se caractérise par le fait qu’il est très riche en inclusions. Il existe deux méthodes pour distinguer le copal de l’ambre. La première n’est pas non destructive, mais très claire. Si l’on scie dans le copal avec une scie d’orfèvre ou une scie à chantourner, la lame de scie s’y coince au bout de peu de temps et se casse ensuite.
L’ambre, en revanche, ne contient plus d’humidité et peut être scié sans problème, ce qui donne une poudre fine. La deuxième méthode est également très sûre. Si l’on imbibe un mouchoir en papier d’éther ou d’alcool concentré et qu’on le frotte sur la surface, celle-ci devient graisseuse et collante au bout d’une minute environ et le mouchoir reste accroché. En revanche, la solubilité de l’ambre est presque nulle, c’est-à-dire que sa surface ne change pas. L’ambre a été trouvé sur tous les continents, à l’exception de l’Afrique et de l’Antarctique.
En Europe, outre la mer Baltique et même, dans une moindre mesure, la mer du Nord, la Sicile (le Simetit), la Roumanie, l’Autriche, la France et l’Espagne sont également connues. Le gisement d’ambre de Bitterfeld en Saxe est d’ailleurs une curiosité. Il se trouve sous le lignite et a été taillé et transformé en bijoux dans l’ancienne RDA. Ce gisement a toujours été gardé comme un secret d’État, personne ne sait pourquoi jusqu’à aujourd’hui. En dehors de l’Europe, l’ambre a été trouvé entre autres en Sibérie, aux États-Unis, au Canada, au Mexique, en Nouvelle-Zélande, au Liban et en Birmanie (Myanmar).
L’ambre est assez tendre avec une dureté de 2 à 2,5. C’est pourquoi il faut par exemple polir de temps en temps un collier qui est souvent porté. En tant que matériau organique, il a un faible poids spécifique, il est donc très léger et facile à porter. À 150° C, l’ambre devient caoutchouteux et fond à 250-300° C. Cette propriété est utilisée pour rendre l’ambre trouble ou opaque transparent. Pour la plupart des gens, l’ambre doit être transparent. Mais on ne trouve que rarement de tels morceaux, car ils contiennent généralement de minuscules bulles d’air ou, en partie, des bulles remplies d’eau ou d’huiles essentielles. Leur taille varie de 0,0008 à 0,1 mm de diamètre. Si l’on chauffe avec précaution ce type d’ambre jusqu’à ce qu’il devienne mou, elles peuvent alors s’échapper. Dans le cas de bulles contenant du liquide, celui-ci s’évapore et s’échappe de manière explosive. Il se forme alors ce que l’on appelle des. Les éclairs sont des disques circulaires de 4 à 10 mm de diamètre qui présentent des fissures ou des fentes radiales bien visibles à la loupe ou au microscope. Mais beaucoup de gens pensent qu’il s’agit de pétales – en réalité, ils ont été créés par le liquide évaporé.
Cet ambre flashé n’est par ailleurs pas traité, il est donc naturel. On ne le fait que parce que, sinon, l’ambre ne serait souvent pas vendable. Les couleurs de l’ambre dépendent des inclusions et de la taille des bulles et sont très variées. Outre la couleur jaune doré très appréciée, elles vont du blanc laiteux (dû aux plus petites bulles) au jaune clair, au brun, au brun rougeâtre, au verdâtre et au noirâtre. Rare, très recherché, mais donc aussi cher, l’ambre bleu de la République dominicaine. Selon la façon dont la lumière tombe dessus, la surface présente une fascinante couleur bleu pétrole.
L’ambre ne se trouve pas seulement en gros morceaux, mais souvent aussi en petits morceaux.
Jusqu’à la chute du rideau de fer, il était très cher et c’est pourquoi on utilisait la propriété qu’il se ramollit assez rapidement lorsqu’il est chauffé et on compressait ces morceaux en forme de barre. Cela a donné ce qu’on appelle l'”ambre jaune”. L’ambre pressé peut être vendu comme de l’ambre véritable, conformément à la loi allemande sur l’ambre susmentionnée, car il ne contient pas d’additif ou de liant artificiel. Par contre, l’ambre non pressé est appelé ambre naturel. Mais de nos jours, l’ambre naturel provient en si grande quantité des pays baltes qu’il ne vaut plus la peine d’être pressé. L’ambre pressé se reconnaît à sa structure laiteuse et surtout à l’effet de marteau. L’effet de martelage. Cela signifie que, comme pour le verre d’une salle de bain, la lumière passe à travers, mais qu’il n’est pas possible de distinguer des contours clairs. Les couleurs typiques sont des bruns plus foncés à des bruns rougeâtres.
Chimie. Composition : C10H16O + S (en moyenne 78% de carbone C, 10% d’hydrogène H, 11% d’oxygène O et jusqu’à 1,5% de soufre S)
Système cristallin : aucun, car amorphe
Dureté : 2 – 2,5
Spécifications. Poids : 1,05 – 1,09
Réfraction de la lumière : 1,54, simple réfraction
couleur : blanc laiteux, jaune clair à jaune, brun doré, brun clair à brun foncé, brun rougeâtre, verdâtre, noirâtre à noir, bleu
Lieu de découverte : Mer du Nord et mer Baltique, Saxe, République dominicaine, Sicile, Roumanie, Autriche, France, Espagne, Liban, Sibérie, Birmanie (Myanmar), Bornéo, Nouvelle-Zélande, États-Unis, Canada, Mexique
La société de pierres précieuses A. Ruppenthal d’Idar-Oberstein propose un très riche choix d’ambre. Qu’il s’agisse de chaînes avec de petites ou de très grosses boules, également taillées et facettées en fantaisie, de chaînes pour bébés, de cabochons, de petits animaux, de bonshommes, d’anneaux, de pampilles ou de beignets, peu de souhaits sont exaucés. L’assortiment comprend également de l’ambre inclusif et, depuis peu, des morceaux de copal de Colombie de la taille d’une paume de main, avec de nombreux insectes.
On peut donc vraiment dire
La nature à l’état pur !
Distinction entre l’ambre et les imitations d’ambre :
On connaît de très nombreuses imitations, parfois à s’y méprendre, de différents plastiques d’imitation, comme le celluloïd, le polystyrène, la bakélite, l’amérite (résine polyester), la caséine (corne artificielle) ou l’invention de la RDA, le polybern (polyester avec de la poudre ou des morceaux d’ambre). Toutes ces imitations, à l’exception du polystyrène, ont une spécificité plus élevée. Poids supérieur à 1,2 contre moins de 1,1 pour l’ambre. Le test dit de l’eau salée convient très bien à la détection. Dans une solution saturée d’eau salée avec une concentration spécifique de chlore de 1,5 mg/kg, on obtient une concentration de chlore de 1,5 mg/kg. poids d’environ 1,15, l’ambre flotte, alors que le plastique coule. Pour cet échantillon, on prend un récipient rempli d’eau, on y place “l’ambre” et on y verse du sel en remuant jusqu’à ce que l’ambre remonte, alors que le plastique reste en bas, quelle que soit la concentration de la solution. Une autre distinction très sûre, qui aide aussi pour le polystyrène, est le test de l’aiguille.
Si l’on chauffe une aiguille ou un trombone sous la flamme d’un briquet et que l’on enfonce ensuite l’aiguille dans le matériau en question à un endroit où elle passe le plus inaperçue possible, une fumée se dégage lors de la fusion. Si on les sent tout de suite, l’odeur de l’ambre, ancienne résine, est aromatique, alors que les imitations en plastique sentent désagréablement la chimie. On peut aussi utiliser la lumière UV pour faire la distinction, même si elle n’est pas évidente. L’ambre présente généralement une fluorescence blanc bleuté très nette sous l’effet de la lumière UV de grande longueur d’onde (UVA), contrairement au plastique. Bien entendu, l’ambre d’Inklusen est également contrefait en raison de son prix plus élevé. Pour ce faire, il suffit de placer un moustique ou un objet similaire entre deux couches, puis de les souder entre elles. La distinction la plus sûre se fait au microscope, car on y voit des stries autour de l’insecte ainsi que des bulles d’air aplaties sur la couche adhésive.
Entretien, fragilité et traitement : l’ambre est une pierre très fragile qui ne supporte pas les chocs, car elle se fend facilement. Une chaleur excessive, par exemple dans une vitrine au soleil ou sous des spots chauds, le dessèche et forme des fissures à la surface.
Il est également sensible aux acides et aux bases. Si l’ambre s’est fissuré, on peut le recoller avec de la colle de mastic ou de la potasse caustique. Le mastic est pulvérisé très finement et chauffé avec un peu d’huile de lin, puis fondu ensemble.
Appliquer ce mastic à chaud (les deux parties doivent être à la même température, mais ne pas les chauffer à la flamme, seulement en les frottant) et presser fermement les deux morceaux ensemble après l’application. Après 24 heures de séchage, on peut polir. On peut aussi humidifier les fragments avec de la soude caustique et les presser très fort.
Ensuite, après le séchage, on polit également. Il faut également tenir compte du fait que les bijoux en ambre plus anciens s’assombrissent au fil des années et en informer le client au préalable afin d’éviter tout désagrément. Cette couche post-sombre n’est toutefois que très fine et sera polie. Il faut absolument le signaler au client avant de procéder à la réparation, car on entend souvent dire “ce n’est pas du tout mon bijou, il avait l’air tout à fait différent”.
Dès l’âge de pierre, les chasseurs portaient des bijoux en ambre en guise d’amulette pour se protéger du malheur. Dans les siècles passés, on ne jurait que par les vertus thérapeutiques de l’ambre et on le prenait moulu pour soigner les allergies et les problèmes de peau ainsi que les maladies gastriques et intestinales. On la portait dans la poche de son pantalon pour se faire les mains contre les rhumatismes ou on s’en frottait la peau comme huile d’ambre. Aujourd’hui encore, il est également apprécié des bébés pour les aider à faire leurs dents, raison pour laquelle on leur met des colliers spéciaux pour bébés.
Bien entendu, elle a été et est toujours volontiers utilisée comme fumigant en raison de son odeur aromatique. D’ailleurs, l’ambre a parfois été utilisé comme isolant dans la technique, car sa résistance électrique spécifique est encore plus élevée que celle de la porcelaine.
La couleur brun doré typique de l’ambre est une couleur très chaude, ce qui est vrai aussi bien lorsqu’elle est portée sur la peau que lorsqu’elle est vue. C’est une couleur sympathique, à la fois rayonnante et douce, qui détend en cas de tension, mais qui rend également imaginatif et créatif.
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